Une étude américaine s’est intéressée au lien entre la consommation d’antidépresseurs et l’échec implantaire. Elle augmenterait en effet par 4 le taux d’échec.

Les antidépresseurs sont le plus souvent utilisés pour soulager l’anxiété des patients, traiter les douleurs ainsi que d’autres maladies. Si leur efficacité n’est plus à démontrer, ils provoquent également des effets secondaires qui préoccupent les chirurgiens-dentistes.

En effet, une équipe de chercheurs de l’Université de Buffalo, a mis en évidence que la consommation d’antidépresseurs diminuerait l’efficacité d’une hormone responsable de la régulation du métabolisme osseux, primordiale dans le processus d’ostéointégration. Elle augmenterait en effet par 4 le taux d’échec implantaire. Et plus précisément, le taux d’échec serait multiplié par deux chaque année de prise d’antidépresseurs.

Latifa Bairam, professeur adjoint du département de dentisterie restauratrice ayant participé à l’étude explique : « Les antidépresseurs peuvent soulager les symptômes de la dépression et aider des millions de patients dans le monde entier ; cependant, ces derniers doivent peser le pour et le contre entre les avantages des antidépresseurs et leurs effets secondaires. Les patients doivent coopérer avec leur médecin pour trouver le bon équilibre… Quatre des nombreux effets secondaires connus qui sont rapportés dans la littérature médicale sont une grande préoccupation pour nous, dentistes. »

D’autres effets secondaires sont connus comme l’ostéoporose, caractérisée par une perte de la résistance des os qui prédispose aux fractures, l’akathisie, désignant un trouble de la motricité obligeant d’être constamment en mouvement (y compris pour l’articulation temporo-mandibulaire), le bruxisme ou encore la sécheresse buccale. Tous affectent le processus de guérison dans la pose d’implants.

Les chercheurs ont analysé toutes les données des dossiers médicaux des patients de la clinique dentaire de l’Université de Buffalo et ont constaté que dans 33% des cas d’échec implantaire, les patients étaient sous antidépresseurs. A contrario, sur les patients de la clinique n’ayant pas vécu d’échec implantaire, seulement 11% consommaient des antidépresseurs.

« Nous souhaitons que la communauté dentaire et le monde entier soient conscients de cela, et c’est d’ailleurs ce qui a déclenché cette étude », explique Sebastiano Andreana, professeur en charge du service d’implantologie. «La différence entre 33% et 11% est tout à fait remarquable et a besoin d’une analyse plus en profondeur. »

Les antidépresseurs sont le deuxième type de médicament le plus prescrit aux Etats-Unis ; en effet, plus d’un américain sur 10 âgé de plus de 12 ans en consommeraient. Et cette tendance s’alourdirait chaque année ; elle a fait un bond de 400% entre les périodes 1988-94 et 2005-08.

Les chercheurs prévoient de tester à nouveau leurs résultats sur une plus grande échelle. Et en attendant, ils préconisent de trouver avec le médecin traitant des patients sous antidépresseurs, des méthodes alternatives pour lutter contre l’anxiété et la dépression.

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Source : Université de Buffalo

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