Il y a quelques jours, nous vous informions du nouveau thème du congrès de l’ADF 2017. Et cette année, c’est la recherche de la sérénité au cabinet dentaire qui sera à l’honneur. Une thématique qui ne semble pas résonner auprès des praticiens en proie à de nombreux doutes sur l’avenir.
Se sentant délaissés par les professionnels de la filière dentaire, certains chirurgiens-dentistes voient en le boycott de cet évènement, un moyen fort de se faire entendre. Les témoignages se multiplient sur les réseaux sociaux, comme par exemple sur le forum dentaire eugenol dont sont extraits les posts ci-dessous :
« Ca pourrait inciter les industriels et les divers partenaires participants à l’ADF à nous épauler un peu dans nos mouvements en voyant les allées vides et les carnets de commandes vierges »
« Excellente idée et facile à mettre en oeuvre. Avec une portée à la fois symbolique et matérielle pour ceux qui vivent grâce à nous. »
« Quand on commence à parler du boycott avec les commerciaux, ils sont quand même très inquiets, c’est 30 à 40 % de leur chiffre annuel… »
Ces initiatives individuelles trouvent d’autant plus d’écho que la FSDL vient d’annoncer qu’elle ne participerait pas au congrès. Début mai, le syndicat dentaire majoritaire a, en effet, annulé la réservation de son stand. Dans son dernier édito, on peut lire « Il ne serait pas cohérent pour le bureau de la FSDL de louer, comme chaque année, un Stand pendant le congrès et faire comme si de rien n’était ou comme si « tout allait bien madame la Marquise Le cœur de nos consoeurs et confrères ne sera surement pas disposé à faire des « emplettes » ou assister à des formations professionnelles comme il est habituel pendant cette manifestation et nous préférons, en tant que cadres responsables, consacrer notre temps et notre énergie à l’organisation de la révolte qui gronde… ».
Dans un communiqué de presse récent, les organisateurs du congrès de l’ADF 2017 appellent, quant à eux, au rassemblement de tous les acteurs de la filière dentaire pour faire bloc : « L’Association dentaire française a à cœur de s’imposer comme le trait d’union entre tous les chirurgiens-dentistes de France, à travers ses 25 entités adhérentes. Cette force nous permet de mobiliser et de dialoguer en permanence avec les différentes parties prenantes de la profession dentaire. C’est la raison pour laquelle, tous ensemble, représentants de la filière dentaire (université et étudiants, assistant(e)s et prothésistes dentaires, syndicats et sociétés savantes, industriels) nous devons faire bloc. Rester unis, être plus forts, pour préserver l’avenir de la profession Plus que jamais, à l’ADF, nous nous engageons à porter la voix de toute notre profession. L’ADF doit rester un lieu de partage, de convivialité, d’échanges et d’expression pour tous. »
Quant à la CNSD, elle appelle à la grève plutôt qu’au boycott. Pour le syndicat dentaire anciennement majoritaire, il est préférable de profiter de l’espace médiatique offert par le congrès pour se faire entendre et ne pas prendre en otage les fournisseurs qui étaient également présents le 3 mars lors de la manifestation en soutien aux chirurgiens-dentistes.
Entre rassemblement et division, le congrès de l’ADF semble pour le moment cristalliser les inquiétudes exprimées de part et d’autres.
Et vous, que pensez-vous du boycott du prochain ADF ? Réagissez à cet article en nous laissant un commentaire.
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