Le gouvernement français entend renforcer son engagement en faveur de la prévention dans le système de santé, en mettant en place des mesures fortes dans le domaine des soins bucco-dentaires. Historiquement axés sur la réparation et le curatif, les soins dentaires bénéficieront désormais d’une approche préventive dans l’objectif de mieux prendre en charge les patients dès leur plus jeune âge.
Dans le cadre des négociations de la future convention dentaire, l’Assurance maladie, les organismes complémentaires et les dentistes libéraux travaillent ensemble pour mettre en œuvre une politique de 100% santé-prévention dans les soins bucco-dentaires. L’objectif principal de ces discussions est de promouvoir une approche préventive des soins dentaires, réduisant ainsi à long terme le recours aux actes prothétiques et implantaires. Cette politique se concentrera particulièrement sur la prévention des jeunes générations (3 à 24 ans), s’inspirant des politiques de santé publique de nos voisins européens, avec pour ambition d’éliminer les caries chez les générations futures.
Ce changement de paradigme nécessitera un suivi bucco-dentaire plus régulier pour les jeunes générations et une revalorisation des soins de prévention primaire afin d’encourager les chirurgiens-dentistes à en réaliser davantage.
Dans le cadre du Comité de dialogue entre le Gouvernement et les organismes complémentaires (CDOC), il a été décidé de mobiliser les complémentaires santé pour renforcer leur rôle dans la nouvelle politique de prévention. D’une part, les complémentaires santé contribueront financièrement aux mesures renforçant la prévention, en lien avec un investissement de l’Assurance maladie obligatoire. D’autre part, elles prendront en charge une part plus importante des frais dentaires, ce qui se traduira par une augmentation du ticket modérateur de 30% à 40% à partir d’octobre. Cet engagement financier des complémentaires santé représentera un effort de 500 millions d’euros par an.