Que ce soit en dentisterie classique, en stomatologie ou encore en chirurgie maxillo-faciale, le patient fumeur exige une prise en charge attentive. Fumer triple le risque de complications du site opératoire, quel que soit le type de chirurgie : chirurgie générale, dents de sagesse ou implants.

 

Le tabac est, de loin, le plus important facteur d’échec des traitements d’implantologie et peut être une contre-indication à la chirurgie. Il est demandé au patient d’arrêter de fumer 6-8 semaines avant une intervention chirurgicale pour supprimer ce risque.

En effet, plusieurs études ont mis en évidence un retard de cicatrisation chez les fumeurs, mais aussi l’apparition de complications. La fumée de cigarette affecte différentes étapes du processus de cicatrisation. Elle contient plus de 4000 substances différentes, dont du monoxyde de carbone et de la nicotine, qui agissent directement sur la cicatrisation. Le monoxyde de carbone provoque lui une diminution de l’oxygénation des tissus et une mauvaise microcirculation sanguine.

De son côté, la nicotine a un effet vasoconstricteur et thrombogène, ce qui diminue le ux sanguin et l’apport d’élément nutritif indispensable à la cicatrisation des tissus. Le tabagisme provoque en plus une altération de la réponse immunitaire puisque l’on peut remarquer que l’af ux de cellules du système immunitaire est moins important chez les fumeurs.

L’AFSSAPS recommande un arrêt total du tabac ou au minimum une diminution de la consommation aidée par les substituts nicotiniques au moins six semaines avant l’intervention. (AFSSAPS, 2003)

La relation entre le sevrage tabagique et le chirurgien-dentiste n’est pas forcément une évidence à première vue. Pourtant, il est l’un des professionnels de santé les mieux placés pour y participer et ce pour de multiples raisons comme l’a exprimé le rapport de l’OMS en 2003 (Petersen, 2003). Les chirurgiens-dentistes sont l’une des spécialités médicales les plus consultées et passent globalement plus de temps avec leurs patients que d’autres cliniciens.

 

Le saviez-vous ?

Depuis le 27 janvier 2016, les chirurgiens- dentistes peuvent prescrire des substituts nicotiniques pris en charge par l’Assurance Maladie à hauteur de 150 € par an.

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Source : Communiqué de presse ADF 2017 – D’après un entretien avec le Pr Pilippe Bouchard, odontologiste des hôpitaux et responsable du département de paradontologie de l’Université Paris-Diderot.

 

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