Tout commence en novembre 2022. Âgée de 57 ans, une patiente de Tonneins (Lot-et-Garonne) consulte un dentiste présenté comme réputé, exerçant à Paris et à Bordeaux. Elle souhaite être soulagée de douleurs dentaires chroniques. Confiance totale, première consultation et un diagnostic : parodontite aiguë.
Très vite, le traitement proposé est radical : extraction complète des dents suivie de la pose d’implants. Coût du plan de traitement : 34 000 euros. Entre novembre 2023 et avril 2024, la patiente subira 27 interventions, sans amélioration, mais au contraire avec des douleurs persistantes, des implants qui se détachent et une détérioration rapide de sa qualité de vie.
« J’ai été prise en otage. Je suis épuisée, je n’ai plus de vie sociale », confie-t-elle au journal Sud Ouest.
Aujourd’hui, aucun praticien n’ose reprendre le dossier, tant les complications sont nombreuses. Selon un rapport d’expertise cité par son avocat, des fautes graves sont établies, avec un lien direct entre les actes posés et l’état actuel de la patiente.
Ce n’est pas la première fois que ce chirurgien-dentiste est mis en cause. En juillet 2023, il a été mis en examen pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger, à la suite du décès d’une autre patiente. Plusieurs plaintes ont aussi été déposées pour blessures involontaires.
Le praticien, âgé de 64 ans, est aujourd’hui interdit d’exercer, placé sous contrôle judiciaire et interdit de quitter le territoire français.
Plus troublant encore, selon Sud Ouest, il avait été radié au Royaume-Uni pour des faits similaires. Or, lors de son inscription au tableau de l’Ordre national des chirurgiens-dentistes en France en 2000, il n’aurait jamais mentionné cette radiation