Dans un acte exceptionnel soulignant l’importance primordiale de la qualité des soins et de l’hygiène dans les établissements de santé, l’Agence régionale de santé (ARS) a pris la décision de fermer un centre médico-dentaire associatif situé à Brive. Ouvert il y a de cela deux ans et perçu comme une véritable aubaine par les habitants d’une région en pénurie de professionnels de santé, ce centre a récemment été au cœur d’une controverse majeure.
La décision de l’ARS, annoncée le 22 janvier, est le résultat de multiples manquements graves relevés au sein de l’établissement, incluant l’utilisation de produits périmés, un manque flagrant d’hygiène, ainsi qu’une application défaillante des procédures médicales standard. Ces failles ont conduit à une conclusion sans appel de la part de l’agence : la sécurité des patients n’était pas garantie, rendant nécessaire la fermeture immédiate du centre.
Jean-Marie Chaumeil, président de l’Ordre des médecins de Corrèze, exprime la difficulté de prendre une telle décision, surtout dans un contexte où l’offre de soins est déjà limitée. Cependant, il réaffirme la priorité absolue : la qualité et la sécurité des soins dispensés aux patients. La situation s’est avérée d’autant plus préoccupante que l’un des dentistes a même été radié de son ordre professionnel, tandis que le médecin généraliste a choisi de quitter le département.
La fermeture du centre aggrave la situation sanitaire dans un département déjà confronté à une carence médicale significative. En 2022, 20 % des Corréziens ne disposaient pas de médecin traitant, un chiffre qui souligne l’ampleur du défi à relever pour assurer l’accès aux soins pour tous.
(Source : France 3)











