95% de la population mondiale aurait au moins un problème de santé au cours d’une année. Les gens vivent plus longtemps mais en moins bonne santé : une transition sans précédent pour les systèmes de santé et les économies qui doivent s’assurer du bien-être de leur population.
Theo Vos, professeur à l’Université de Washington, vient de rendre les conclusions d’une étude gigantesque sur la santé mondiale qu’il a menée avec son équipe, parue dans la revue médicale The Lancet. Leurs nouvelles méthodes de travail ont permis de collecter des données de plus de 35.000 sources sur 188 pays.
« La mortalité diminue plus rapidement que la prévalence de la maladie et de l’invalidité entre 1990 et 2013 », principalement en raison du vieillissement de la population. Ainsi, le nombre d’années de vie passées avec une incapacité a augmenté de 42%, passant de 573,6 millions à 764,8 millions.
Les principales causes de ces incapacités sont les douleurs (du dos, du cou, musculo-squellettiques, migraines…), les maladies mentales (dépression, troubles de l’anxiété, schizophrénie…), l’anémie et la perte d’audition.
31% de la population entre 20 et 64 ans cumulent cinq problèmes de santé ou plus dans les pays développées, et ce chiffre passe à plus de 60% en Afrique subsaharienne.
La maladie qui a le plus progressé ces dernières années est le diabète (+136% sur la période). Mais la maladie la plus partagée au monde est…la carie dentaire (2,4 milliards de victimes) suivie de la céphalée de tension (1,6 milliard).
L’étude conclut son analyse par la nécessité de refondre radicalement les systèmes de santé pour se préparer à cette transition rapide génératrice de multimorbidité et d’invalidité.
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