Malgré les progrès liés dispositif « 100% santé » visant à faciliter l’accès aux soins dentaires, la France se trouve à un carrefour critique concernant la santé bucco-dentaire de sa population. Une décennie après l’alerte de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) qui déplorait l’absence de pilotage dans ce secteur, les spécialistes et les associations de santé sonnent à nouveau l’alarme.
En 2013, l’IGAS pointait du doigt l’absence d’une stratégie nationale, un constat toujours d’actualité aujourd’hui. Les efforts se concentrent principalement sur le remboursement des soins prothétiques, laissant de côté la prévention et les soins conservateurs, pourtant essentiels.
La prévention est la grande absente dans la politique actuelle de la santé bucco-dentaire. Or, insister sur cette dernière pourrait éviter des dizaines de milliers de pathologies chaque année, tout en réduisant les coûts pour les finances publiques et les individus.
Les répercussions d’une mauvaise santé bucco-dentaire sont considérables, étroitement liées à l’état de santé général. En effet, les pathologies dentaires peuvent être un facteur de risque ou un élément aggravant de maladies graves telles que le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les AVC et la maladie d’Alzheimer.
Le volet social est également préoccupant : les problèmes bucco-dentaires engendrent des inégalités, particulièrement parmi les personnes en situation de handicap ou de fragilité sociale. L’accès limité aux soins peut conduire à la dénutrition, à des infections récurrentes et à une détérioration de la qualité de vie.
Dans ce contexte, l’Association Dentaire Française et le COMIDENT ont ouvert une plateforme de consultation publique pour recueillir les avis et propositions visant à améliorer la situation. France Assos Santé, dans sa contribution, a mis en lumière le manque d’accès à la santé bucco-dentaire et a critiqué le désengagement de l’assurance maladie sur ce front. Elle a également partagé des pistes pour une meilleure prise en charge, soulignant l’importance d’une approche plus intégrée et inclusive.
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous !