REVUE DE PRESSE – Un squelette datant du XVIIe siècle a été récemment étudié et les résultats ont révélé que la comtesse de Laval, Anne d’Alègre, portait une prothèse dentaire en ivoire pour cacher la perte d’une incisive. Cette découverte permet de mieux comprendre la vie de cette aristocrate protestante qui a connu une vie trépidante et stressante, marquée par la guerre de religion en France. Les analyses de sa dentition ont également révélé une parodontie. La prothèse dentaire en ivoire a été réalisée vraisemblablement avec de l’ivoire d’éléphant et maintenue par un fil d’or aux dents voisines. A force de resserrer ce fil qui maintenait la fausse dent, les dents voisines, porteuses sont devenues instables. Le côté gauche de la mâchoire montre la perte d’autres dents, dont une molaire, conjugué à une usure des dents, « peut-être du bruxisme » explique Rozenn Colleter, archéologue à l’INRAP et principale autrice de cette étude publiée dans Journal of Archaelogical Science: reports. Cette étude contribue à l’histoire de la dentisterie en montrant que des prothèses dentaires étaient utilisées dès le XVIIe siècle pour des raisons thérapeutiques, esthétiques et sociales.
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