En 2070, la population âgée de 75 ans ou plus, devrait être deux fois plus nombreuse qu’elle ne l’était en 2013. Notre système de santé, dans son fonctionnement actuel, ne pourra pas prendre en charge la dépendance et une restructuration s’avère nécessaire. Un groupe de travail composé des fédérations représentatives des étudiants en santé formule 33 propositions pour repenser notre système de soins.
- Ouvrir des terrains de stage dans les EHPAD et dans les Unités de Soins Longue Durée (USLD).
- Revaloriser la formation des personnels exerçant au domicile des personnes âgées en perte d’autonomie et en EHPAD, qui devraient justifier de diplôme minimal ou d’expérience, afin de sécuriser au maximum leurs interventions.
- Création d’une Formation Spécialisée Transversale (FST) dédiée à la médecine polyvalente qui s’ajouterait à la formation des médecins généralistes.
- Inscrire dans les cursus de formation de toutes les études de santé, sans distinction, de réels enseignements théoriques et pratiques, réalisés en collaboration avec des patients et des aidants.
- Mettre en place des séminaires interprofessionnels sur la thématique de la gériatrie.
- Développer dans les facultés et les instituts des serious games comme par exemple, la salle de simulation clinique et radiologique de la faculté de chirurgie dentaire de Strasbourg, dans laquelle les étudiants peuvent s’exercer sur une situation clinique spécifique grâce à un mannequin interactif.
- Favoriser la recherche sur la prédiction et la détection des chutes chez les personnes en perte d’autonomie.
- Augmenter l’inclusion du patient âgé dans les études cliniques.
- Inclure les actions de prévention pour les personnes en perte d’autonomie et/ou dépendantes dans le service sanitaire.
- Généraliser le déploiement de l’Activité Physique Adaptée (APA) pour les personnes en perte d’autonomie par son remboursement.
- Permettre aux professionnels de santé d’avoir accès à l’analyse et aux recommandations émanant des Bilans Partagés de Médication (BMP).
- Accélérer le déploiement de l’Education Thérapeutique du Patient (ETP) permettant aux étudiants en santé d’être formés sur les nouvelles aides techniques qui améliorent la qualité de vie du patient.
- Utiliser le numérique comme levier de promotion de la prévention chez les séniors
- Favoriser le dépistage précoce des pathologies chroniques (maladies cardiovasculaires, insuffisance rénale, diabète…)
- Prévenir les conséquences du vieillissement au sein de la cavité buccale.
- Démocratiser les actions de prévention des TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) à destination des métiers du grand âge.
- Promouvoir la prévention des chutes à domicile ou en structure.
- Promouvoir la prévention de l’incontinence urinaire en valorisant la rééducation périnéale chez la personne âgée.
- Promouvoir le lien ville-hôpital et sécuriser la prise en charge du patient en interceptant les erreurs médicamenteuses.
- Dématérialiser la lettre pharmaceutique de liaison pour permettre de transférer les informations de l’hôpital vers la ville et de la ville vers l’hôpital, de manière sécurisée et permettre à tous les professionnels de santé d’avoir accès au Dossier Pharmaceutique et au Dossier Médical Partagé du patient.
- Favoriser une prise en charge rapide au domicile du patient à la suite d’une hospitalisation par la création d’un Forfait de Retour à Domicile (pour les kinésithérapeutes, les infirmiers et les ergothérapeutes) de la personne âgée.
- Améliorer la compensation financière de l’activité des professionnels de santé au domicile des personnes en perte d’autonomie en modifiant le financement des actes et le forfait de déplacement.
- Favoriser la prise en charge globale à domicile des personnes âgées (création d’un acte de visite pharmaceutique, prise en charge par l’assurance maladie des thérapies non médicamenteuses).
- Développer et valoriser les activités occupationnelles et de bien-être.
- Faire de l’opinion pharmaceutique un acte remboursable.
- Agir contre la précarité à l’accès prothétiques de qualité en améliorant le remboursement de ces actes pour les personnes âgées.
- Favoriser le dépistage de la fragilité chez tout individu dès l’âge de 55-60 ans
- Systématiser l’évaluation de l’état nutritionnel du patient âgé.
- Donner l’accès aux données biologiques afin de permettre au biologiste médical, à l’infirmier et au pharmacien d’ajuster la posologie du traitement.
- Valoriser le rendu des résultats par le biologiste médical.
- Adopter une approche pluridisciplinaire dans l’adaptation de la forme galénique.
- Pallier le manque de médecins coordinateurs en EHPAD en déléguant cette mission, sous le contrôle du médecin, à d’autres professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, pharmaciens…etc)
- Création d’équipes pluridisciplinaires composées à minima d’un gériatre et d’un pharmacien en charge d’identifier les Prescriptions Médicamenteuses Inappropriées (PMI).
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Source : UNECD
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