Lors de la XVIIème édition de son Colloque de Santé Publique, du 13 octobre dernier, l’UFSBD s’est penchée sur le thème de la santé bucco-dentaire des jeunes enfants.
Ce colloque s’est déroulé sous le patronage du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé. Une centaine de personnes de différents univers était présente : spécialistes de santé en lien avec les tout-petits, professionnels de la petite enfance, spécialistes de la nutrition infantile, responsables de centres de PMI, représentants de Conseils Départementaux, journalistes et autres représentants institutionnels ou d’associations.
La première table-ronde consacrée aux tout-petits a permis, grâce aux interventions des professionnels de santé impliqués de près ou de loin dans la santé orale de leurs jeunes patients (pédiatre, orthophoniste, pédodontiste) d’identifier les besoins pour accompagner au mieux le développement de la sphère orale. Les échanges entre intervenants et avec les participants ont fait ressortir des recommandations pour permettre un bon développement de la sphère orale :
1 – Privilégier l’allaitement maternel, les premiers mois, qui est un facteur essentiel de développement facial. Pour la diversification alimentaire, commencer l’introduction de texture lisse dès 4 mois puis passer progressivement à des textures de moins en moins lisses jusqu’à introduire de petits morceaux fondants entre 6 et 9 mois ;
2 – Pour la succion non nutritive, conseiller un sevrage raisonnable de la tétine avant 3 ans ;
3 – Entre 19 et 31 mois, veiller à limiter les risques de transmission mère-enfant.
Si allaitement maternel durant moins de 3 mois : présence ultérieure de malocclusions chez 32,5% des enquêtés. Si allaitement maternel durant plus de 12 mois présence ultérieure de malocclusions chez 15,9% des enquêtés.
La deuxième table-ronde centrée sur l’arrivée des dents définitives et les nouveaux comportements à acquérir a regroupé un pédiatre, un orthodontiste, un médecin de l’Education Nationale et un chirurgien- dentiste.
Les différentes interventions ont montré tout l’intérêt d’agir avant 6 ans à la fois en terme de traitement correctif en cas de problème ou de pathologie identifiée mais aussi en éducation à la santé pour pouvoir faire acquérir des réflexes dès le plus jeune âge et en prévention pour éviter les dysmorphoses.
Les parents ne sont pas toujours les meilleurs vecteurs lors de la phase d’opposition, les intervenants à l’école et en structures d’accueil ont une marge de manœuvre plus importante pour intervenir auprès de l’enfant.
« Dans les zones d’inégalités sociales, le bilan bucco-dentaire prescrit à 6 ans arrive à un âge trop tardif ! » Dr Anne Abbé-Denizot
Les participants ont insisté sur l’importance de mettre en place des actions de prévention auprès des acteurs de la petite enfance et de la médecine scolaire comme les actions menées par l’UFSBD, grâce à ses partenaires, en crèches et auprès des professionnels des services de PMI départementales.
Les bonnes habitudes d’hygiène et de santé doivent se prendre le plus tôt possible, dès la petite enfance afin que les enfants deviennent des adolescents et des adultes responsables et acteurs de leur santé.
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