Selon les dernières données publiées par la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH), en collaboration avec Odoxa et la Chaire Santé de Sciences Po, un constat alarmant se dessine : les professionnels de la santé sont globalement en moins bonne santé que le reste de la population française et font face à une explosion des inégalités d’accès aux soins.
Une amélioration timide du bien-être des soignants
L’étude révèle pour la première fois depuis la période pré-Covid une amélioration de la satisfaction professionnelle des soignants, avec 63% d’entre eux s’exprimant positivement, soit une hausse de 9 points par rapport à 2022. Cependant, ce taux reste inférieur de 16 points à celui de la population générale. Concernant leur état de santé, bien que la situation semble s’améliorer – avec 20% des soignants se déclarant en mauvaise santé contre 25% l’année précédente – ce chiffre demeure supérieur de 5 points à celui observé dans la population générale.
Des inégalités en santé fortement ressenties
Les résultats de l’Observatoire pointent également du doigt une méconnaissance de la part des politiques de santé des inégalités liées à l’accès géographique aux soins : 62% des soignants estiment que ces dernières sont ignorées. De plus, près de la moitié des Français et plus de la majorité des soignants se considèrent personnellement affectés par ces inégalités. Le coût des soins est un autre sujet préoccupant, avec un soignant sur cinq et un Français sur quatre ayant déjà dû solliciter une aide ou un prêt pour accéder aux soins nécessaires.
Les soignants face à leur vulnérabilité : entre action et besoin de soutien
Les soignants ne restent pas inactifs face à ces disparités ; 82% d’entre eux ont été sensibilisés à la gestion de patients en situation de handicap et 73% à celle de patients en précarité. Les établissements semblent prendre des mesures puisque trois quarts des professionnels indiquent l’existence de dispositifs facilitant l’accès aux soins pour les personnes vulnérables.
Cependant, ces efforts se heurtent à des besoins en soutien supplémentaire : 81% des soignants expriment le besoin d’aides externes pour améliorer la relation avec les patients difficiles, et la médiation en santé est plébiscitée par 80% d’entre eux.
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