La Haute Autorité de la Santé (HAS) a récemment mis à jour ses recommandations concernant la prise en charge dentaire des patients à haut risque d’endocardite infectieuse, une maladie cardiaque grave pouvant être déclenchée par des bactéries issues de procédures invasives, y compris bucco-dentaires.
Nouvelles catégorisations des risques
Les recommandations distinguent désormais clairement les patients à « haut risque » et ceux à « risque intermédiaire » d’endocardite infectieuse. Parmi les patients à haut risque, on trouve ceux ayant des antécédents d’endocardite, porteurs de prothèses valvulaires, ou ayant subi des réparations cardiaques complexes. Les patients à risque intermédiaire incluent ceux avec des dysfonctions valvulaires ou des cardiomyopathies hypertrophiques, entre autres.
Protocoles de traitement ajustés
La HAS a élargi la liste des procédures bucco-dentaires invasives désormais autorisées pour les patients à haut risque, tout en précisant les conditions sous lesquelles l’antibioprophylaxie est nécessaire. Les interventions telles que les pulpotomies, les traitements endodontiques, et certaines chirurgies orales peuvent désormais être réalisées avec des mesures de protection antibactérienne adéquates.
Importance de la collaboration multidisciplinaire
La prise en charge des patients à haut risque d’endocardite infectieuse nécessite une approche multidisciplinaire impliquant généralistes, cardiologues, et dentistes. Cette collaboration est essentielle pour éduquer le patient sur les risques associés à sa condition et la gestion préventive nécessaire.
Mesures préventives renforcées
Les nouvelles directives mettent un accent particulier sur l’hygiène bucco-dentaire impeccable et sur le suivi régulier par des professionnels, étant des éléments clés pour prévenir l’endocardite infectieuse. Les patients sont également encouragés à maintenir une santé générale optimale et à éviter l’automédication, particulièrement avec des antibiotiques.
Ces mises à jour de la HAS visent à améliorer la qualité de vie des patients à haut risque tout en minimisant les risques de complications sévères. Elles soulignent l’importance d’une prise en charge proactive et bien informée des conditions de santé préexistantes pour prévenir des conséquences potentiellement fatales comme l’endocardite infectieuse. Ces ajustements reflètent les avancées scientifiques et cliniques dans le domaine de la cardiologie et de la dentisterie, assurant que les patients reçoivent des soins basés sur les dernières preuves et meilleures pratiques.
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