Afin de limiter le mésusage et les risques de dépendance, l’ANSM décide de réduire la durée maximale de prescription des médicaments antalgiques contenant du tramadol (voie orale), de 12 mois à 3 mois. Au-delà de 3 mois, la poursuite d’un traitement par tramadol nécessitera une nouvelle ordonnance. Cette mesure sera applicable à partir du 15 avril 2020.
Cette décision fait suite à plusieurs enquêtes du réseau des Centres d’Evaluation et d’Information sur la Pharmacodépendance-Addictovigilance qui ont démontré que le Tramadol est le :
- 1er antalgique opioïde cité dans une enquête de 2018 sur les usages problématiques à la fois chez les usagers de drogue mais également dans la population générale pour le traitement de la douleur.
- 1er antalgique impliqué dans les décès liés à la prise d’antalgiques, devant la morphine (enquête DTA[1] ).
- 2ème antalgique le plus fréquemment retrouvé sur les ordonnances falsifiées présentées en pharmacie, derrière la codéine (enquête OSIAP[2] ).
C’est pourquoi il est demandé aux professionnels de santé de rester vigilants lors de la prescription ou la délivrance des médicaments contenant du tramadol.
Le tramadol reste inscrit sur la liste I des substances vénéneuses. Il ne peut être obtenu que sur prescription médicale.
[1] Décès Toxiques par Antalgiques (données 2017) : enquête qui recueille les cas de décès liés à la prise d’antalgiques et rapportés au experts toxicologues analystes volontaires et au réseau d’addictovigilance [2] Ordonnances Suspectes Indicateurs d’Abus Possible (données 2018) : enquête annuelle sur les ordonnances falsifiées
Source : ANSM
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