Selon l’observatoire des professions libérales de santé de CMV Mediforce, les chirurgiens-dentistes semblent porter un regard sombre sur l’avenir. Les contraintes administratives pèseraient lourds sur le quotidien des praticiens qui, pourtant, sont très attachés à leur métier.
Les chirurgiens-dentistes, champions du pessimisme
Parmi toutes les professions médicales, les chirurgiens-dentistes sont, avec les pharmaciens, les plus radicaux pour percevoir négativement la situation actuelle. En effet, 53% des praticiens interrogés donnent une note entre 1 et 4 quand il s’agit de la décrire.
Et la note devient encore plus médiocre au moment d’évoquer l’avenir : 75% de notes de 1 à 4 contre 58% en moyenne pour l’ensemble de l’échantillon de professionnels.
76% des chirurgiens-dentistes sont satisfaits de leur métier
Les chirurgiens-dentistes se déclarent pour 76% « très satisfaits » et « satisfaits » de leur travail, se positionnant dans les moyennes des autres professions médicales. Sont notamment mis en avant les quatre arguments suivants : l’intérêt même du travail (78%), la variété des activités (78%), la qualité de la relation avec les patients (77%) et la liberté dans l’organisation du travail (77%).
91% des chirurgiens-dentistes se disent fiers de leur métier pourtant plus d’un tiers déclarent ne pas être insensibles à « l’envie de changer de métier, de faire autre chose ».
Les chirurgiens-dentistes peu enclins à recommander leur métier auprès des jeunes
49% des chirurgiens-dentistes seraient prêts à recommander leur métier à un jeune contre 71% en 2012. Ces chiffres se situent dans la moyenne des autres professions médicales. A titre de point de repère néanmoins, les réponses positives chez les médecins généralistes ont augmenté de 43% à 57% en un an.
L’idée du « libéral collectif » fait son chemin
Même si les chirurgiens-dentistes sont encore très majoritaires à exercer en libéral, l’idée de travailler autrement dans l’avenir progresse. Seulement 52% des praticiens pensent continuer d’exercer de cette manière pour le futur. 41% des sondés se projettent demain dans une structure collective et 17% en tant que salariés.
Dans cette enquête, les chirurgiens-dentistes ont clairement exprimés « le sentiment d’une perte de solidité et d’une fragilité des valeurs associées au mode libéral ».
Réagissez à cet article en nous laissant un commentaire