Malgré une stabilité des effectifs ces quinze dernières années, la profession de chirurgien-dentiste rajeunit, en raison notamment d’un accroissement du nombre de places disponibles au numerus clausus et de l’arrivée massive de professionnels diplômés à l’étranger : en 2015, un professionnel sur trois nouvellement inscrits était diplômé à l’étranger.
Le nombre de professionnels diplômés à l’étranger a considérablement augmenté ces dernières années : 31 % des chirurgiens-dentistes en activité inscrits à l’Ordre national des chirurgiens-dentistes (ONCD) pour la première fois en 2015 ont obtenu leur diplôme à l’étranger, contre 5 % des primo-inscrits de 1999 (graphique 2).
Ce taux augmente régulièrement depuis 2008 : 308 chirurgiens-dentistes diplômés à l’étranger se sont inscrits pour la première fois à l’Ordre et ont commencé leur activité en 2013, 391 en 2014, 501 en 2015 et 500 en 2016.
L’Europe est la principale pourvoyeuse de diplômés hors de la France puisque, selon l’Ordre, 46 % des diplômés étrangers inscrits en 2015 ont obtenu leur diplôme en Roumanie, 22 % en Espagne, 17 % au Portugal. D’ailleurs, en 2015, parmi les primo-inscrits, 11 % sont de nationalité roumaine.
Les diplômés à l’étranger sont âgés en moyenne de 32 ans à leur arrivée en France, et arrivent donc plutôt en début de carrière. Ils se différencient des diplômés en France par le mode d’exercice qu’ils choisissent au moment de leur installation en France : 67 % des chirurgiens-dentistes diplômés à l’étranger et inscrits pour la première fois à l’Ordre en 2016 commencent à exercer leur activité en tant que libéral contre 87 % des diplômés en France.
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Source : Etudes & Résultats - DREES - N°1026 - Septembre 2017