Dans une affaire qui a secoué la ville d’Amplepuis dans le Rhône, une assistante dentaire a été condamnée à trois ans de prison avec sursis pour avoir détourné 500 000 euros entre 2013 et 2016. Cette somme colossale a été subtilisée au détriment de près de 600 victimes, dont 300 parties civiles composées de patients, mutuelles et assurances.
L’assistante a mis en place un système bien huilé pour parvenir à ses fins. Profitant de la confiance de son employeur, elle surfacturait les soins aux patients, encaissait des chèques et incitait les patients à adhérer à plusieurs mutuelles pour maximiser les remboursements. Elle allait même jusqu’à facturer des actes fictifs aux mutuelles, avant d’effacer toute trace de ses méfaits sur le logiciel du cabinet dentaire.
L’affaire a été mise au jour grâce à la vigilance d’un patient qui a contesté une facture exorbitante. Suite à cette alerte, le chirurgien-dentiste a mené sa propre enquête avant de déposer plainte en janvier 2016. Les investigations ont révélé que l’assistante avait également profité des points fidélités d’un fournisseur pour s’offrir des cadeaux et avait utilisé la carte bleue professionnelle pour des achats personnels.
Le mari de l’assistante, bien que bénéficiant des sommes détournées, a nié toute connaissance de l’escroquerie. Cependant, l’enquête a montré que ses comptes bancaires professionnels avaient été crédités de plus de 180 000 euros.
Face à la justice, l’assistante a exprimé ses regrets et sa honte, tandis que son mari a maintenu sa position, affirmant ne s’être « rendu compte de rien ». Finalement, le tribunal a condamné l’assistante à trois ans de prison avec sursis et son mari à un an avec sursis. De plus, le couple a été condamné à verser plus de 57 000 euros de dédommagements aux victimes.










