En dépenses de soins dentaires, la Hongrie caracole toujours en tête des destinations européennes, selon les données 2015 du Centre national des soins à l’étranger, même si les chiffres restent extrêmement modestes. La majorité des soins bucco-dentaires concernent des traitements prothétiques et implantaires.
En 2015, la Hongrie est la première destination du tourisme dentaire français en termes de montant de remboursements pour des soins bucco-dentaires reçus à l’étranger. L’Espagne et le Portugal arrivent respectivement en deuxième et troisième positions d’après les chiffres du Centre national des soins à l’étranger (CNSE).
Dans le détail, les assurés ont dépensé près de 12 millions d’euros, soit une augmentation de 3,7 % par rapport à 2014. Ils ont été remboursés pour un montant de 2,8 millions d’euros environ (soit une hausse de 8,8 % par rapport à 2014), pour une prise en charge de l’ordre de 24,3 %.
Des chiffres qui restent modestes, très modestes puisqu’en 2015, l’assurance maladie a remboursé au total plus de 2,7 milliards d’euros en soins bucco-dentaires (exercice libéral), les soins réalisés à l’étranger ne représentant que 0,1 % de cette somme.
Au total, le CNSE a remboursé, l’année dernière, 25 154 assurés pour des soins bucco-dentaires réalisés à l’étranger. La dépense moyenne par dossier s’élève à 483 euros (contre 479 euros en 2014) et le remboursement moyen par dossier à 117 euros (contre 110 euros en 2014). Sans surprise, la grande majorité des dépenses concernent des soins prothétiques (68 %) suivis par les soins conservateurs (18 %).
À partir des données des caisses du régime général, le CNSE note que les soins bucco-dentaires à l’étranger concernent l’ensemble des Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) de métropole et quatre caisses des DOM. Cependant, les assurés ayant effectué des soins buccodentaires à l’étranger sont majoritairement affiliés aux caisses de la région Île-de-France (36,2 %), loin devant les régions Rhône-Alpes (7,9 %), Paca (7,8 %) et Alsace (6,2 %). En 2015, 93,3 % des dossiers, 95,5 % des dépenses et 96,3 % des remboursements concernent des soins effectués au sein de la zone UE-EEE-Suisse.
Selon le CNSE, « le montant des dépenses en UE-EEE-Suisse ne cesse de progresser : 3,8 % par rapport à 2014 et 25 % par rapport à 2011. Pour la première fois depuis 2011, les montants dépensés hors UE ont augmenté de 1,3 %. Cependant, depuis 2011, la chute atteint – 55,1 % ». La Hongrie, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et la Roumanie sont les cinq pays pour lesquels les montants dépensés pour des soins bucco-dentaires sont les plus élevés et avoisinent le million d’euros. Le CNSE dégage trois profils de coûts : Hongrie et Roumanie (coût des soins supérieurs à 900 euros en moyenne), Italie, Bulgarie et Espagne (entre 600 et 900 euros), et les autres pays (de 200 à 350 euros). « Le montant moyen des dépenses (+ 3,8 %) cache de grosses disparités selon les pays : hausse plus forte que la moyenne en Hongrie et en Espagne (respectivement 6,6 % et 5,9 % par rapport à l’année précédente), quasi-stagnation en Italie (0,9 % par rapport à 2014) et très nette baisse en Allemagne (- 28,4 % par rapport à 2014) », détaille le CNSE. S’agissant des soins bucco-dentaires délivrés hors de l’UE, le CNSE estime que « les enjeux financiers sont modestes – 550 324 euros dépensés – mais en légère progression par rapport à 2014 (1,3 %) ». Dans le détail, les États-Unis, le Liban, le Canada, le Maroc et les Émirats arabes unis sont les cinq destinations hors UE pour lesquelles les remboursements de soins bucco-dentaires sont les plus élevés en 2015.
Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous !