Les syndicats dentaires représentatifs, l’Uncam et l’Unocam se sont à nouveau rencontrés le 16 mars dernier, pour une séance de négociations conventionnelles. A cette occasion, la FSDL, la CNSD et l’Union Dentaire ont apporté des réponses face aux propositions qui avaient été faites le 16 février dernier.
La CNSD a commencé par affirmer qu’elle ne pourra signer un texte conventionnel que si l’ensemble des critères ci-dessous est respecté :
- Un bilan revalorisations / plafonds positif, visible et identifiable pour la profession,
- Des mesures contenues dans le texte, permettant une orientation vers une médecine bucco-dentaire résolument contemporaine,
- Un accord simple et lisible par tous.
Pour l’ancien syndicat majoritaire, « le financement dévolu aux revalorisations ne permet pas de payer tous les actes proposés au plafonnement ». La CNSD propose donc que le financement augmente, que les plafonds soient réévalués, que des actes plafonnés reviennent dans le panier libre, avec la possibilité que ces trois options se combinent.
L’Union Dentaire déplore quant à elle, « une forme d’enlisement de cette négociation pour une nouvelle convention, notamment avec l’apparition d’un RAC 0 voulu par le gouvernement, qui amène, à un mois d’une étape décisive, à n’avoir aucune lisibilité sur l’équilibre global des propositions faites. » Le syndicat souhaite obtenir des plafonds réalistes dans leurs niveaux, un libre choix thérapeutique dans chaque panier entre CCC à base zircone et CCM et l’inscription dans le panier libre, des stellites et de leurs systèmes d’attachement afférents, ainsi que des inlays-onlays céramiques.
La FSDL, juge les propositions de l’Uncam « inacceptables », d’abord en raison de leur manque de précisions sur les données économiques et de certitude sur les volumes annoncés. Le syndicat majoritaire affirme que « le remboursement majoré pour le patient n’est pas un gain valorisant pour le travail effectué par le chirurgien-dentiste. » et que « les soins restent nettement insuffisamment valorisés » alors que les plafonds couvrent 87% de l’activité du chirurgien-dentiste !
La FSDL enfonce le clou et dit « ne pouvoir accepter de réduire ces négociations conventionnelles à une tractation de marchands de tapis, prenant 5€ d’un acte pour compenser-valoriser un autre acte ». Pascal Paloc, Secrétaire général de la FSDL, appelle la profession à se mobiliser plus fortement devant cette « mascarade conventionnelle et ses mirages providentiels ».
Si les stratégies adoptées par les 3 syndicats divergent parfois, tous décrient le manque de transparence de l’UNCAM. “Non seulement il n’y a pas de réel périmètre des paniers de soins, mais la transmission d’un document format Excel incompréhensible truffé d’incohérences ne permet pas d’avoir une vision claire et prospective des différents panier prothétiques” explique l’Union dentaire sur son site internet.
Afin de comprendre et de discuter les modalités de calculs de l’Uncam, Nicolas Revel, son directeur, a appelé en cours de séance, les 3 syndicats à travailler en petits groupes techniques avec les techniciens des caisses, sur les documents envoyés. Avant de conclure cette réunion conventionnelle, il a rappelé l’objectif de cette négociation : la recherche d’un équilibre entre revalorisation et plafonnement, ainsi que l’irruption du RAC 0 dans cette négociation, qu’il décrit comme un vœu gouvernemental mais aussi comme une amélioration de l’accès aux soins.
Rendez-vous le 5 avril prochain pour connaître les nouvelles propositions de l’Uncam…
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Sources : Union Dentaire, FSDL et CNSD
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