Afin de lutter contre les inégalités d’accès aux soins, plusieurs régions françaises, dont le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Nouvelle-Aquitaine, ont mis à jour leurs zonages territoriaux en 2024. En partenariat avec les URPS, CTS et CRSA, les Agences Régionales de Santé (ARS) ont élaboré des dispositifs d’aide à l’installation et au maintien de l’activité des chirurgiens-dentistes dans les zones où l’offre de soins est insuffisante.
Nouvelle cartographie pour une meilleure répartition des soins dentaires
Les ARS ont récemment redéfini les zonages visant à identifier les régions où l’accès aux soins est le plus difficile. Ces nouvelles cartes mettent en lumière les territoires dits « très sous-dotés » en chirurgiens-dentistes, dans l’objectif de mieux cibler les actions et les aides pour attirer des professionnels de santé dans ces zones. Ce travail, réalisé en collaboration avec les Unions Régionales des Professionnels de Santé (URPS), les Conférences Territoriales de Santé (CTS) et les Conférences Régionales de la Santé et de l’Autonomie (CRSA), concerne notamment des régions comme le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Nouvelle-Aquitaine.
Des mesures incitatives pour l’installation et le maintien des praticiens
La convention signée en 2024 prévoit des dispositifs concrets pour répondre à la pénurie de chirurgiens-dentistes dans les zones sous-dotées. Parmi ces mesures, le contrat d’aide à l’installation des chirurgiens-dentistes (CAICD) se distingue. Il permet aux jeunes praticiens de bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 50 000 euros pour faciliter leur installation. Ce contrat, d’une durée maximale de cinq ans, offre une opportunité financière intéressante pour ceux qui souhaitent s’installer dans des zones où la demande en soins est forte.
De plus, pour les chirurgiens-dentistes déjà en exercice, le contrat d’aide au maintien des chirurgiens-dentistes (CAMCD) leur permet de recevoir jusqu’à 4 000 euros par an pour financer des investissements ou des formations. Ce contrat, renouvelable tous les trois ans, est destiné à soutenir ceux qui choisissent de poursuivre leur activité dans ces territoires souvent délaissés.
Les étudiants en chirurgie dentaire peuvent également bénéficier d’un dispositif incitatif : le Contrat d’Engagement de Service Public (CESP). Ce dernier leur offre une allocation mensuelle de 1 200 euros en échange d’un engagement à exercer dans des zones sous-dotées à la fin de leur formation. Cet engagement doit être respecté pour une durée minimale de deux ans ou pour une durée égale à celle pendant laquelle l’allocation a été perçue.
Contactez votre CPAM pour connaître votre éligibilité
Bien que certaines Caisses Primaires d’Assurance Maladie (CPAM) informent les praticiens de leur éligibilité à ces aides, ce n’est pas toujours systématique. Il est donc fortement conseillé aux chirurgiens-dentistes exerçant dans les zones concernées de vérifier leur éligibilité auprès de leur CPAM locale.
Source : SFCD
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