Avec la publication des textes d’application de la loi du 19 mai 2023 au Journal officiel, le ministère chargé de la Santé et de la Prévention prend des mesures strictes pour améliorer la régulation des centres de santé dentaires, ophtalmologiques et orthoptiques, visant à assurer une sécurité accrue pour les patients.
Dans un contexte de préoccupations croissantes concernant les pratiques dans certains centres de santé, le ministère chargé de la Santé et de la Prévention a annoncé la publication des textes réglementaires issus de la loi du 19 mai 2023. Cette législation vise spécifiquement à durcir les règles encadrant les centres de santé, en particulier ceux offrant des services dentaires, ophtalmologiques et orthoptiques.
Exigences renforcées pour l’ouverture et le contrôle des centres de santé
Face à des dérives observées, la nécessité d’un agrément préalable par l’Agence régionale de santé (ARS) est rétablie. Cette mesure est destinée à garantir que les centres respectent des standards élevés avant leur ouverture. Le processus d’agrément est complété par des contrôles accrus et la mise en place de sanctions plus sévères pour les infractions.
Décret d’application et précisions réglementaires
Le décret publié détaille plusieurs aspects clés :
- La certification des comptes par un commissaire aux comptes est exigée pour renforcer la transparence financière.
- Un dossier d’agrément doit être complété, incluant des informations détaillées sur les pratiques et les qualifications au sein du centre.
- Un répertoire national va recenser toutes les mesures de suspension et de fermeture décidées par les ARS.
- Un comité médical ou dentaire est institué pour surveiller la qualité et la sécurité des soins.
- Les amendes administratives et les astreintes pour non-respect des règles sont clairement établies.
Mesures supplémentaires de transparence et de contrôle
Les centres de santé sont désormais tenus de fournir annuellement leurs comptes financiers à l’ARS et de confirmer les qualifications des soignants. Cette démarche assure que les professionnels exerçant dans ces structures sont pleinement qualifiés et que les contrats de travail respectent les normes sectorielles.
Impact initial de la loi
À ce jour, parmi les 2055 centres de santé nécessitant un agrément selon la nouvelle loi, 24 ont déjà été confrontés à un refus. Cette statistique souligne l’efficacité des nouveaux critères d’évaluation dans l’élimination des acteurs ne répondant pas aux exigences de qualité et de sécurité requises.