La récente décision de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) de rallonger le délai de carence des indemnités journalières (IJ) à 15 jours a suscité une vive réaction de l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL). Cette mesure, qui affecte directement les professionnels libéraux en cas d’arrêt de travail, soulève des questions sur la protection sociale de cette catégorie de travailleurs.
La CNAVPL a récemment pris la décision controversée d’allonger le délai de carence pour les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail, le portant de 3 à 15 jours.
Cette mesure fait suite à l’introduction, en juillet 2021, d’un système d’indemnités journalières pour toutes les professions libérales, une avancée saluée à l’époque. Cependant, face à un déficit croissant du régime (-70 millions d’euros en 2021 et -30 millions d’euros en 2022), la CNAVPL a jugé nécessaire d’ajuster le délai de carence.
L’UNAPL, représentant les intérêts des professionnels libéraux, a vivement critiqué cette décision, la qualifiant de contreproductive et de détournement de l’objectif initial de la réforme : améliorer la protection sociale de ces professionnels. Selon l’organisation, cette décision se base sur des statistiques partielles et ne prend pas en compte l’ensemble des facteurs, notamment l’impact de la crise sanitaire sur les dépenses.
Avant 2021, seules certaines caisses de libéraux, telles que la CARMF, la CARCDSF, la CAVEC, et la CARPIMKO, offraient des indemnités journalières, débutant au 91e jour d’arrêt de travail. D’autres caisses, comme la CIPAV, la CARPV, la CAVP, la CPRN, la CAVOM et la CAVAMAC, ne proposaient aucune couverture après 90 jours d’arrêt.
Dans un communiqué de presse du 20 décembre 2023, lUNAPL appelle désormais à une réflexion plus approfondie et à une analyse détaillée des statistiques pour comprendre les raisons de cette augmentation des dépenses. Elle suggère également d’explorer d’autres leviers que l’allongement du délai de carence et demande l’ouverture de discussions concertées avec les représentants des professions libérales.