Les professionnels de santé interrogés dans le cadre de l’étude annuelle de CMV Mediforce, semblent se montrer plus optimistes face à l’avenir et accueillir favorablement dans l’ensemble, les réformes de notre système de santé. Tous, à l’exception des chirurgiens-dentistes !
Que ce soit face à la situation actuelle de leur profession ou à sa situation future, les chirurgiens-dentistes se distinguent cette année par leur vision plus négative que celles des autres professionnels interrogés.
Après une baisse régulière pendant 5 années de suite depuis l’origine de l’Observatoire, puis une stagnation de deux ans, il semblerait que les professionnels de santé se montrent plus positifs quant à leur situation actuelle et à leur avenir. Un sursaut positif qu’on ne retrouve pas chez les chirurgiens-dentistes qui ont attribué les plus mauvaises notes de ce baromètre (avec au total des notes de 4,3 et 3,6 sur 10) tandis que les vétérinaires sont ceux qui accordent les meilleures notes (respectivement 5,9 et 5,5 sur 10).
Si l’ensemble des professionnels de santé interrogés dans le cadre de cette étude se déclarent au total “très satisfaits” (11 %) ou “plutôt satisfaits” (64 %), ce n’est pas le cas des chirurgiens-dentistes, plus insatisfaits que leurs confrères (32 %).
En effet, les perspectives du reste à charge zéro et la signature de la nouvelle convention ne sont pas forcément bien perçues par les praticiens. Ils ne sont que 38 % (contre 79 % en moyenne) à se dire favorables au remboursement à 100 % des soins dentaires, d’optique et d’audioprothèse et 20 % seulement (contre 73 % en moyenne) au “plafonnement des soins prothétiques”. Enfin, l’idée d’un Tiers Payant “généralisable courant 2018”, qui ne recueille déjà que 39 % d’avis favorables en moyenne, ne passe qu’auprès de 13 % d’entre eux.
Par ailleurs, les chirurgiens-dentistes sont les seuls professionnels de santé interviewés qui se démarquent de la moyenne par leur plus faible niveau de satisfaction face à leur travail : même si aucun d’entre eux ne se dit “très insatisfait” (3 % de l’ensemble de l’échantillon), 32 % d’entre eux se disent “plutôt insatisfaits” contre 22 % en moyenne et ils ne sont que 2 % (vs 11% en moyenne) à se dire “très satisfaits”.
Une large majorité de ceux qui recommanderaient à un jeune d’exercer leur profession en libéral (59 %) cite d’ailleurs spontanément “la liberté” avant le métier lui-même (cité par 37 %) comme raison de le faire. En 2012, les chirurgiens-dentistes étaient 71% à recommander leur métier contre seulement, 49% aujourd’hui !
Le poids des contraintes administratives semble toucher particulièrement la profession. Les chirurgiens-dentistes sont les plus nombreux à répondre “tout à fait” pour “les contraintes administratives sont telles que j’ai l’impression de ne plus faire vraiment mon métier” (60 % vs 40 % en moyenne).
Mais c’est véritablement l’écart entre les notes données à la situation actuelle et à la situation future qui est le plus révélateur de leur pessimisme et le plus inquiétant, car il est le plus important parmi les professionnels de santé interrogés.
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Source : Scan CMV Mediforce 2018
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